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Tchia : notre retour d’expérience sur ce chef d’œuvre « indé » 2023

Retrouvez les impressions et avis de notre équipe sur ce jeu vidéo qui fait honneur à notre caillou et qui ravira petits et grands !

Sommaire

⚠️ Note importante : Si vous n’avez pas encore commencé ou terminé ce jeu et que vous prévoyez de le faire, assurez-vous que la perspective de trouver dans cet article des informations et détails que vous n’auriez pas encore découverts ne vous pose pas de souci particulier… 😉

Par contre, n’oubliez pas de revenir lire cet article quand vous aurez fini le jeu 😅

Je vous invite à poursuivre votre lecture avec grand plaisir si :

  • vous n’êtes pas forcément férus de jeux vidéo mais aimeriez recueillir des impressions sur Tchia et savoir si cela pourrait intéresser des personnes de votre entourage ;
  • le fait de lire dans cet article des éléments pouvant potentiellement retirer un certain aspect “découverte” ne vous fait pas peur ! 😁

Sur ces bonnes paroles, il est temps de nous plonger dans le monde haut en couleurs de Tchia !

11 décembre 2020 : Comme chaque année, je ne loupe pas le rendez-vous des Game Awards, la grand-messe annuelle du jeu vidéo.

Cette année-là, à 5mn à peine du début du direct, j’entends la présentatrice anglophone dire “Awaceb”…forcément, ma première réaction a été “Koissa !” 🤣

A cette époque, je n’avais jamais entendu parler du studio…donc le fait d’entendre une présentatrice américaine parler comme chez nous, c’était forcément un peu…particulier ! Je pensais naturellement avoir mal compris…

Puis j’ai réalisé que je n’avais pas rêvé…la preuve en images 😁

La dernière fois que j’ai été aussi impatient de mettre les mains sur un jeu, c’était en 2015 lorsque Final Fantasy 7 Remake a été annoncé à l’E3…C’était une version toute belle et toute neuve d’un titre mythique sorti en 1997 sur la première PlayStation, et que les fans appelaient de leurs vœux depuis des années…

Les initiés comprendront donc l’effet que m’a fait cette toute première bande-annonce de Tchia, et je suis certainement loin d’avoir été le seul !

ENFIN notre “caillou” allait être découvert ou redécouvert par des millions de gens dans le monde entier grâce au jeu vidéo et à l’excellente idée des équipes d’Awaceb !

Qui se cache derrière Awaceb ?

Si le studio était basé à Bordeaux depuis quelques années, puis vient de déménager à Montréal il y a quelques mois, ses fondateurs sont bel et bien natifs du caillou !

Phil Crifo avait été interviewé en 2016 par NC La 1ère pour un article de leur rubrique “Calédoniens ailleurs”. Après avoir commencé par des études dans l’audiovisuel (certains de ses courts-métrages ont été récompensés au Festival du film de La Foa) puis l’animation 3D, il a fini par bifurquer vers le jeu vidéo, qui a toujours été une source d’inspiration pour lui.

C’est notamment Minecraft qui lui provoque une sorte de déclic : si une seule personne a été capable de produire un jeu aussi riche et vaste, il est donc possible de faire le double en étant 2 !

Il lui reste cependant un point important à considérer : contrairement au cinéma, le jeu vidéo nécessite des compétences en développement. Il n’y a donc que 2 possibilités pour Phil :

  • Apprendre à coder…mais Awa, flemme 😅
  • Trouver un développeur pour le rejoindre dans cette grande aventure !

C’est donc tout naturellement que Phil prend contact avec un ami d’enfance avec qui il jouait très souvent aux jeux vidéo, et qui se trouve être développeur informatique ! ✅

La Nouvelle-Calédonie étant très éloignée de toutes les régions à fort potentiel pour leur projet, Thierry Boura décide de rejoindre Phil Crifo en France en 2014 pour co-fonder Awaceb et prendre en charge la partie technique de leurs futurs projets.

Leur première idée est très proche de ce qu’est devenu Tchia aujourd’hui, mais ils décident de commencer par un projet plus “modeste” car il aurait été difficile de gérer la complexité et la richesse d’un monde ouvert sans aucune expérience de développement en jeu vidéo, et en étant uniquement 2 personnes à travailler dessus.

Ainsi est né Fossil Echo, un jeu de plate-forme en 2D sorti en 2016 mais qui est passé sous les radars car il manquait un élément important : l’aspect marketing. Toutefois, les talents d’Awaceb en termes de direction artistique sont déjà plébiscités ! Pas mal pour un tout premier jeu 😎

Fossil Echo n’ayant pas eu le succès escompté, Phil et Thierry auraient très bien pu être totalement découragés, jusqu’à jeter l’éponge…heureusement, cela n’a pas été le cas, et on les remercie bien aujourd’hui 🙏

A la suite de cette première expérience, ils décident de prendre des cours des métiers du jeu vidéo tout en bossant en parallèle pour gagner leur vie entre temps, et partent de nouveau sur leur idée initiale, qui donnera naissance à Tchia !

Un prototype est prêt en 2018 et des “pitchs” (brefs résumés) du jeu sont envoyés à différents contacts. C’est alors que nos deux compères voient sur un article que Kowloon Nights était à la recherche de projets à financer.

Phil prend alors contact avec le PDG Alexis Garavaryan, avec qui le contact passe super bien dès leur premier appel. Alexis étant français, il connaissait un minimum la Nouvelle-Calédonie contrairement aux contacts anglophones avec qui Phil a échangé auparavant. Le projet a donc fait sens bien plus facilement pour lui ✌️

Une autre pierre s’ajoute ensuite à l’édifice : Kepler Interactive, dont Alexis Garavaryan est également PDG !

L’idée derrière Kepler Interactive (un éditeur détenu par des studios de développement) semblait plutôt ingénieuse et un peu trop belle pour être vraie, à tel point que Phil et Thierry se sont demandé pourquoi ça n’existait pas déjà…et où était la feinte 😅

L’aventure Kowloon Nights s’étant plutôt bien passée et Alexis ayant très bien pitché le projet, Awaceb est devenu l’un des 7 membres fondateurs de Kepler Interactive (dont fait également partie Sloclap, un autre studio indépendant à qui l’on doit l’excellent Sifu).

Tous les studios mettent alors en commun leurs compétences et s’entraident afin que tout le monde puisse avancer dans les meilleurs conditions. Lorsqu’on démarre à peine, toute aide est la bienvenue, surtout en termes de financement et marketing ! C’est très certainement ce qui a permis à Tchia d’obtenir une très bonne visibilité ces dernières années, et à l’équipe de s’agrandir pour mener à bien le projet !

L’équipe technique est d’ailleurs venue sur le territoire rencontrer les acteurs et musiciens ! Une aventure humaine qui les aura marqués à vie, et qui leur aura permis de s’imprégner pleinement de la culture locale et des paysages calédoniens qu’ils ont magnifiquement retranscrits.

Une notion de choix originale, voire inédite dans le jeu vidéo

L’apanage des studios indépendants est de pouvoir se permettre certains choix et prises de risque contrairement aux “gros” studios et éditeurs. C’est même ce qui leur permet de se différencier et d’apporter un vent de fraîcheur bienvenu dans le milieu du jeu vidéo. Awaceb en a fait plutôt bon usage dans Tchia ! 🙂

Dès le début du jeu, les développeurs nous annoncent qu’il est possible de choisir tout de suite un chapitre par lequel on souhaiterait commencer. Ils invitent tout de même à faire le jeu dans le bon ordre pour éviter de louper certains éléments importants de l’intrigue et autres compétences nécessaires. Toutefois cette option a le mérite d’exister et de donner aux joueurs la possibilité de profiter de l’expérience comme ils le souhaitent.

Tchia Selection des chapitres

Dans l’une de ses interviews en anglais, que vous pourrez retrouver un peu plus bas dans cet article, Phil Crifo a expliqué ce choix le plus simplement du monde : si l’on ne peut pas justifier de manière valable pourquoi une fonctionnalité n’a jamais été mise en place, il n’y a aucune raison de ne pas le faire.

En effet, un DVD ou un Blu-Ray propose d’aller directement à un chapitre précis, sans forcément chercher à savoir si la personne a déjà vu le film ou pas. L’option est disponible, libre aux gens d’en faire usage ou non…tout simplement ! ✅ Pourquoi en serait-il autrement avec un jeu vidéo ?

Autre choix notable : le mode famille ! Même si le jeu n’est jamais violent ou gore, certains passages ou visuels pourraient potentiellement heurter le jeune public. Cette option leur permettra donc de profiter pleinement du jeu en toute sérénité.

Egalement, lors des nombreuses séquences musicales où vous serez invités à jouer divers instruments, vous aurez le choix de laisser le jeu s’occuper de jouer les notes afin de pleinement profiter de l’instant. Certains chants et danses sont très prenants et l’on a envie de pouvoir s’y plonger pleinement, tout en lisant les paroles traduites du Drehu, ce qui n’est pas évident à faire lorsqu’on est concentré sur les notes 😅

Une direction artistique et un game design aux petits oignons

Il y a bien longtemps que je ne m’étais pas plongé avec autant d’assiduité dans un jeu, et ce n’est pas seulement la perspective de l’écriture de cet article qui m’a motivé.

Dès les premières minutes, les couleurs, paysages, sons et musiques éveillent tous les sens et l’on est plongés dans une ambiance “feel good” dont on n’a tout simplement pas envie de s’éloigner. Cette farandole de couleurs est bienvenue dans une industrie du jeu vidéo où la plupart des grands titres actuels ont plutôt des tons et histoires assez ternes.

Tchia sur la pirogue au coucher de soleil
Tchia face a la poule de Hienghene

Grâce à une excellente direction artistique, tous les petits défauts techniques (peu nombreux) qui pourraient survenir ça et là passent littéralement au second plan ! Preuve que la technique seule ne suffit pas à faire un grand jeu…et à vrai dire, il n’y aura que les “geeks technico-techniques” qui y prêteront attention.

A savoir que j’ai fait le jeu sur PS4 et que même s’il est déjà superbe sur cette plate-forme, il est préférable d’y jouer sur PS5 ou PC pour que l’expérience soit optimale 😉

Durant une bonne demi-heure, cette séquence d’introduction nous apprendra à utiliser les commandes de base du jeu, tout en nous faisant de suite sentir le côté très humain et relationnel que notre aventure va prendre. Le mélange est tellement bien dosé que l’on n’a jamais l’impression de suivre un tutoriel “classique” tel que l’on peut en retrouver dans la majorité des jeux vidéos depuis des années. L’apprentissage et la prise en main se font de manière fluide tout au long de la découverte des lieux.

Tchia en compagnie de son pere et de Tre
Tchia en compagnie de son père et de Tre, au début du jeu. L’aspect musical et humain ressortent de suite et restent bien présents tout au long de l’aventure.

Sachez que ce jeu se veut vraiment accessible au plus grand nombre. Nul besoin d’être un joueur aguerri pour en profiter. Les seules séquences qui pourront peut-être donner un peu de fil à retordre aux non-initiés sont celles en toute fin de jeu. Vous pouvez donc vous lancer joyeusement dans l’aventure de Tchia quelle que soit votre expérience dans le jeu vidéo.

Déjà sur cette petite île, on a droit à une véritable invitation à la balade dans des décors de carte postale. L’effet est réussi, même pour nous qui habitons sur le “caillou” 🙂 On profite des paysages magnifiquement retranscrits sans se précipiter sur la quête principale. C’est pourtant la manière dont je fonctionne habituellement : Il y a tellement de jeux qui sortent dans une même année que je me consacre très peu aux “quêtes annexes” et fonce directement sur la quête principale suivante.

Tchia a réussi avec une facilité déconcertante à me faire totalement oublier ce principe et à simplement profiter du moment, 100% en mode “casse pas la tête” 😁 Même les quêtes dites “FedEx” dans le jargon du jeu vidéo (où l’on doit récolter divers objets à ramener à un personnage du jeu) étaient plutôt agréables grâce à l’ambiance générale, tant visuelle que sonore.

Les connaisseurs retrouveront bien sûr un certain nombre de mécaniques inspirées de grands noms du jeu vidéo. Le planeur que Tchia reçoit de son père en tout début d’aventure est bien sûr directement inspiré de la paravoile de Zelda : Breath of The Wild, de même que les différentes actions déclenchées par quelques notes de Ukulele, qui sont inspirées par l’ocarina des jeux Zelda.

Tchia se parachutant autour de la poule de Hienghene
Sauter d’une ligne de crète et planer pendant quelques secondes…c’est le pied ! 😎
Tchia jouant du Ukulele
Les mélodies d’âme vous permettront de changer l’heure de la journée, d’invoquer certains animaux et bien d’autres choses encore !

Les points de vue qui permettent de découvrir des portions de la carte proviennent quant à eux d’Assassin’s Creed.

Voici une des raisons pour lesquelles je recommandais en début d’article de ne pas lire avant d’avoir profité du jeu : la manière dont Awaceb a introduit une touche culturelle locale dans cette mécanique de découverte de la carte est très bien trouvée et inattendue !

C’est en effet par un puissant “KOUTCHIIIIIIIIIIII” que Tchia pourra dévoiler les éléments alentour 😁 J’avoue avoir rigolé de bon cœur en même temps que les personnages ! 🤣 👌

Côté game design, on a droit à une foule de bonnes idées et de détails en tous genres qui favorisent l’immersion et invitent à la découverte.

Premier point notable concernant l’immersion : la grande majorité des dialogues sont en Drehu, et dès le tout début du jeu, alors que la grand-mère commence à raconter son histoire aux enfants de la tribu autour du feu, c’est comme si on y était !

Ensuite, nous ne pouvons pas passer à côté de la mécanique qui a tant fait le buzz dans les différentes vidéos de promo qui sont sorties depuis 2020 : le bond d’âme ! Ce pouvoir qui permet à Tchia de prendre possession du corps d’un animal ou d’un objet environnant est extrêmement grisant à utiliser et très bien amené en termes de gameplay.

Vous ne devriez pas avoir de mal à passer du planeur à un oiseau (tout en étant encore en l’air) ou bien à vous incarner en un dauphin ou requin lorsque vous manquerez d’oxygène après avoir plongé pour récupérer une perle au fond de l’eau.

Toutes les incarnations (ou presque) ont une utilité :

  • Les crabes vous permettront de couper des chaînes (eux c’est fort !) ;
  • Les roussettes et les chats vous permettront de mieux voir dans l’obscurité ;
  • Le feu vous permettra de brûler les sbires de Meavora (le grand méchant de l’histoire) qui sont faits de tissu.

Il existe mille et une manières d’arriver à son but dans ce jeu et les incarnations vous aideront grandement !

Tchia sous locean
Tchia qui manque peut-être d’oxygène et se demande s’il ne serait pas judicieux de prendre possession de ce poisson quelques instants 😅

Tout au long de l’aventure, vous pourrez également prendre des photos des paysages luxuriants dans lesquels Tchia évolue, et encore une fois, je n’ai jamais pris autant le temps de faire des clichés dans un jeu ! Vous pourrez placer l’appareil sur un trépied, choisir un type de pellicule pour obtenir le rendu souhaité, et même les faire développer.

Une autre bonne idée concerne la carte du monde : lorsqu’on clique pour connaître la position de Tchia, elle ne donne pas le lieu exact, mais une approximation de la zone où elle se trouve. Voilà encore un bon moyen de nous pousser à l’exploration et nous inciter à utiliser la boussole pour nous repérer par nous-même ! Seuls les panneaux permettent d’avoir la position exacte…encore faut-il les trouver 😉

Tchia devant un panneau
De nombreux panneaux sont disposés ça et là sur la carte. A chacun de voir s’il souhaite les utiliser ou non 🙂

La pirogue joue également un rôle central dans l’immersion, car il ne vous suffira pas de sauter dedans et appuyer sur un bouton pour la faire avancer…non non ! Il faudra lever le mouillage, hisser la voile à la hauteur souhaitée, puis tenir bon la barre jusqu’à destination ^^

Tchia sur la pirogue

Bien sûr, une mécanique de “voyage rapide” (qui permet de se téléporter d’un port à l’autre) se débloquera assez vite, mais je ne l’ai que très peu utilisée pour une fois 🙂 Vous devriez également avoir naturellement envie de naviguer tout en profitant des chants et musiques qui composent la bande son magistrale de ce titre !

Un véritable chef d’œuvre musical et sonore

Comme on pouvait s’y attendre dans un jeu inspiré par la Nouvelle-Calédonie, la musique et le chant sont au cœur de l’expérience et cet aspect est superbement maîtrisé ! La quasi-totalité des personnes ayant testé Tchia n’a fait que des éloges à ce sujet, tant dans la communauté francophone qu’internationale, et c’est fortement mérité !

Le sound design s’allie parfaitement à l’aspect visuel du titre pour nous transporter dans cet univers et nous faire carrément oublier tout le reste. Les musiques collent toujours parfaitement au contexte du moment, à commencer par le tout premier chant du père de Tchia au coin du feu, qui nous met direct dans l’ambiance…surtout après un bon plat bien de chez nous ! 😛

Tout au long du jeu, les chants se succèderont sans forcément se ressembler, puisqu’on aura aussi droit (entre autres) à un pilou et à une chanson digne des bons coups d’fête à nouzautes !

Certaines séquences prennent vraiment aux tripes, notamment :

  • Le départ de Tchia vers Aëmoon, qui signe la fin du tutoriel et le début des “choses sérieuses”. Alors que l’on commence à naviguer, on entend les premières notes de “Wabeb Bulu” de Gurejele, avec le logo de Tchia qui apparait sur un ciel bien bleu 🤩
Une séquence d’ouverture d’anthologie au son de ce tube local !
  • Le générique de fin, au cours duquel on peut retrouver des photos du voyage de l’équipe de développement en Nouvelle-Calédonie, au son de “Co Era So” de OK ! Ryos 👌 Un excellent final pour un jeu qui aura fait voyager même les habitants du territoire 🙂
Un générique de fin qui donne envie de recommencer le jeu !

Ce sont uniquement 2 exemples d’une ribambelle de moments mémorables durant lesquels vous pourrez entendre 3 autres titres de Gurejele, Paul Wamo et Yenu :

Vous pouvez également retrouver toutes les musiques du jeu sur les différentes plates-formes en ligne (Spotify, YouTube et Deezer) où le compositeur lui-même, John Robert Matz, a publié la bande originale complète !

La Nouvelle-Calédonie compte énormément de musiciens et vocalistes de grande qualité et cela fait plaisir de savoir que des millions de gens à travers le monde pourront maintenant les découvrir à travers le jeu vidéo également, en espérant que d’autres œuvres vidéoludiques suivent la voie tracée par Tchia.

Les clins d’œil culturels ne manquent pas… pour notre plus grand plaisir !

Nous avons déjà évoqué plus haut la découverte des éléments de la carte grâce à un “KOUTCHIIIIIIII” bien envoyé, mais c’est bien sûr loin d’être le seul clin d’œil que vous trouverez tout au long de l’aventure 🙂

A peine posé le pied à Aëmoon, on ne peut pas s’empêcher de scruter la moindre ruelle pour trouver toutes les références à notre culture locale 😁 En voici un florilège :

  • Tchia Yenapoutoi
  • Tchia ville
  • Tchia tornadoz
  • Tchia kava kadabra

Nos bons p’tits plats ne sont pas oubliés, et j’ai d’ailleurs une pensée pour nos compatriotes calédoniens vivant hors du territoire, et à qui ça doit fortement manquer 🍽️

  • Tchia repas
  • Tchia perroquet grille
  • Tchia porc au sucre
  • Tchia rouget grille
  • Tchia bami
  • Tchia nems

Nos amies les bêtes font forcément partie du tableau, et elles sont loin de ne faire que de la figuration puisqu’elles font partie intégrante du gameplay du jeu, comme nous l’avons vu précédemment :

  • Tchia cagou
  • Tchia cochon sauvage
  • Tchia lezard
  • Tchia poisson
  • Tchia requin
  • Tchia roussette
  • Tchia chien
  • Tchia cerf

Bon…quand je disais “nos amis les bêtes”…il y a aussi les espèces pas très amicales, comme celle-ci 😅

Tchia scolopendre

Pour finir cette séquence visuelle, quoi de mieux que quelques captures d’écran de ces paysages qui donnent limite une fracture de la rétine tellement ça claque 🤩

  • Tchia pirogue
  • Tchia maison
  • Tchia fleche faitiere
  • Tchia coucher de soleil
  • Tchia poule de hienghene

Quels sont les retours nationaux et internationaux ?

Même si l’on sait bien que rien ni personne ne fait jamais l’unanimité, il suffit de contempler les posts sur le hashtag #Tchia sur Twitter pour constater à quel point les gens apprécient l’expérience 😀 (Il vous faudra un compte Twitter pour pouvoir y accéder).

Voici quelques exemples de retours de la communauté internationale sur cette plate-forme :

Certains noms bien connus sur Youtube ont également contribué à donner de la visibilité à Tchia dès sa sortie, notamment At0mium (qui a eu l’occasion de rencontrer Awaceb par le passé) et Julien Chièze. On sent qu’ils se sont fait plaisir 🙂

Certaines chaînes Youtube anglophones ont également interviewé Phil Crifo ! Voici 2 de ces interviews dans lesquelles il revient entre autres sur la génèse d’Awaceb, les différentes étapes par lesquelles le studio est passé pour en arriver au résultat actuel, ainsi que des anecdotes de développement et les idées qui ont donné vie à la mécanique de bond d’âme !

Si la lecture ne vous fait pas peur, vous pourrez également trouver quelques articles parus à la fois sur :

Pour clore cette section sur les avis et impressions de la communauté, voici une petite sélection de commentaires que vous pourrez retrouver sous les vidéos partagées plus haut. Ils sont tous très positifs, ce qui est plutôt mérité pour un jeu qui apporte à la fois de la couleur et de la gaieté à une époque où l’on en a bien besoin 🙂

ENFIN! ENFIN un jeu où je peux laisser mes enfants de 10 et 7 ans jouer! Qu’ils puissent découvrir un monde ouvert et un peu de culture. Parfait. Merci

Toute la poésie, la douceur, la beauté, la bienveillance, l’énergie de ce pays dans ce jeu! Habitant en Calédonie, c’est un vrai plaisir d’y jouer et redécouvrir les spots que l’on connaît déjà!! Merci et bravo à awaceb pour cette hommage à ce pays et à la culture Kanak

J’attendais Tchia justement pour ca. Un univers coloré à la Zelda like qui nous fait changer des un univers sombre. Une bouffée d’air frais. Je l’ai téléchargé je vais l’essayer avec mes enfants.

Ce jeu ma l’air incroyable. Il transpire les bonnes intentions envers le joueur et surtout l’amour des créateurs pour cet archipel.

Mon avis ne sera peut-être pas partagé par les puristes de la technique, mais Tchia est selon moi un véritable tour de force ! Si l’on prend en considération le fait qu’Awaceb est une équipe d’une dizaine de personnes n’ayant pas les moyens des studios sortant des AAA (gros jeux à forts moyens humains et financiers) à tire-larigot, le résultat n’a pas du tout à rougir face à certains titres bien connus.

C’est le tout premier monde ouvert qui m’a fait naturellement dévier de la quête principale. Aucun autre ne m’a donné envie de me balader et d’explorer les environs, pas même Zelda BOTW ou Horizon Zero Dawn, qui sont pourtant des titres dont la réputation n’est plus à faire !

C’est l’un des gros points forts de Tchia et ce qui lui donne un attrait particulier : cette faculté à nous immerger totalement dans son univers et à nous inviter à nous balader, sans jamais nous soucier du temps qui passe.

Ce jeu contribue à confirmer le statut de 10e art du jeu vidéo ! Fini le temps où cette discipline était considérée comme un truc de gamins et/ou abrutissant. Cette industrie est aujourd’hui plus puissante que le cinéma et la musique réunis, et permet à tout le monde de vivre des expériences magnifiques de manière active, contrairement au cinéma ou aux séries que l’on consomme de manière passive.

Tchia est un jeu qui prend son temps, et il était donc normal de prendre également le temps d’en profiter longuement et de finir son histoire principale avant même de commencer à rédiger cet article. Un mois après sa sortie, de plus en plus de gens le découvrent et sont ravis. Tout article, vidéo, partage ou commentaire sur les réseaux sociaux aidera à le mettre encore plus en lumière et confirmera à Awaceb qu’ils peuvent continuer sur leur lancée 😁 ✌️

Peut-on espérer une suite ? L’avenir le dira, mais pour l’instant, Awaceb continue de s’atteler à la promotion de Tchia qui vient tout juste de sortir…patience donc 😊 En attendant, on les remercie grandement pour cette aventure inoubliable tant pour les gens qui vivent en Nouvelle-Calédonie que pour ceux qui en sont partis et ont certainement le mal du pays. Même les personnes n’ayant jamais mis un pied ici pourraient certainement en avoir envie après avoir posé leur manette 😎

Pour ma part, outre le fait que j’ai hâte de faire l’acquisition d’une PS5 pour le refaire de zéro, il m’a carrément donné envie de claquer un mois de congés pour faire un tour de Calédonie 🤣 Alors si vous n’avez pas encore sauté le pas, que vous ayez de l’expérience en jeu vidéo ou non…à vos manettes !!!

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Julien Attard

Julien Attard

S’est lancé dans cette aventure afin d’aider les artistes qui ne sont pas à l’aise avec Internet et leur faire prendre conscience de son importance dans le développement de leurs activités et leurs projets.